Me voilà puni, mis au coin pour 12 heures par Twitter. Ai-je menacé un chasseur de mort ? Ai-je annoncé mon intention de saboter des installations de chasse ? Ai-je qualifié mes semblables de psychopathes-alcooliques-dégénérés ? Non, j’ai fait bien pire: j’ai qualifié Jean-Kevin de crétin :
Le lien qui accompagnait ce qualificatif extrême menait à ce tweet d’une insoutenable violence :
Oui, je confesse, j’ai dit et je redis, droit dans mes bottes, que ce Jean-Kevin est un crétin. Un Jean-Kevin outré, indigné, révolté, par l’indicible abus que constitue le droit des éleveurs de gibier à être indemnisés en raison de leur perte de chiffre d’affaire due aux confinement. Il est inacceptable à ses yeux que la solidarité joue envers des gens qui ont perdu leur revenu, puisqu’ils sont liés aux chasseurs. Intolérable. Si, si.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir d’abord tenté l’approche pédagogique, la démarche positive :
Sans insister outre-mesure…
Alors, oui, quand le Jean-Kevin en remet une couche…
…c’est un crétin. Voilà. Je me contre-fiche de sa race, de son origine ethnique, de sa nationalité, son orientation sexuelle, son sexe, son identité sexuelle, son appartenance religieuse, son âge, son handicap, sa maladie grave ou la pointure de ses pantoufles, dont il n’a évidemment juste jamais été question dans mes propos : c’est un crétin, Twitter. Tout comme le résultat de ton algorithme de modération. Voilà, voilà…